Les huiles essentielles pendant la grossesse
Toutes les huiles essentielles sont à priori contre-indiquées aux femmes enceintes et particulièrement dans les trois premiers mois de la grossesse, sauf indication contraire d’un thérapeute. En effet, l’action tératogène des huiles essentielles, c’est-à-dire l’impact sur le développement du fœtus ou du bébé, est mal évaluée à ce jour. Les huiles essentielles passent également dans le lait maternel et de fait, pourront être absorbées par le bébé.
Pour toutes ces raisons, les voies permettant un passage sanguin ou dans le lait doivent être évitées : pas de voie orale (pure ou diluée), de voie cutanée (pire ou diluée) et d’inhalation humide. Par contre, d’autres voies d’administration des huiles essentielles pourront être utilisées en toute sécurité par la femme enceinte ou allaitante.
La diffusion atmosphérique
La diffusion atmosphérique est tolérée en présence d’une femme enceinte ou allaitante, bien que le choix des huiles essentielles doive être judicieux, et se limiter à des petites périodes de diffusion.
L’appareil utilisé devra être adapté à la diffusion des huiles essentielles comme les brumisateurs ou nébuliseurs. Adaptez le nombre de gouttes d’huiles essentielles en fonction des caractéristiques techniques de votre appareil.
Par exemple, la diffusion dans l’atmosphère d’essences d’agrumes (citron jaune, pamplemousse, orange douce, mandarine verte ou rouge, etc.), de ravintsara, niaouli est tout à fait adaptée pour prévenir les infections hivernales. Les huiles essentielles de lavande fine ou vraie, de camomille romaine, de petit grain bigarade ou de litsée citronnée pour détendre et favoriser le sommeil.
L’inhalation sèche
Autre voie d’administration possible pour les femmes enceintes et allaitantes : les inhalations sèches. Elles peuvent se faire fréquemment, en fonction des besoins. Pour cela, versez 2 gouttes d’huiles essentielles sur un mouchoir en papier et respirez sans appliquer le mouchoir sur votre visage. Cela permet d’utiliser facilement les huiles essentielles dans n’importe quel lieu sans avoir besoin de supports spécifiques.
Vous pouvez donc respirer du ravintsara, saro, eucalyptus radié en cas de gènes respiratoires, du citron jaune, du carvi ou du gingembre en cas de nausées ou vomissements, de la lavande fine, néroli, petit grain bigarade en cas de tensions nerveuses et troubles du sommeil.
La voie cutanée, avec un suivi médical
Concernant la voie cutanée, certaines huiles essentielles spécifiques peuvent être utilisées mais avec un suivi médical. Néanmoins, l’utilisation des huiles végétales est essentielle dans l’accompagnement de la grossesse et l’accouchement, ainsi que les soins des nourrissons.
Il est fréquent de conseiller de l’huile végétale de jojoba, de bourrache, d’argan ou de sésame pour hydrater et nourrir la peau, du jojoba, du macadamia ou de la rose musquée pour prévenir l’apparition des vergetures, de la calophylle ou du calendula pour calmer les irritations cutanées, de la bourrache, de l’onagre pour les eczémas ou encore du millepertuis ou du calendula en cas de brûlure. Toutes ces huiles végétales s’utiliseront en application cutanée régulièrement tout au long de la grossesse, et sans modération.
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