Aromathérapie et infections urinaires
Les infections urinaires, survenant le plus souvent chez les femmes, sont caractérisées par des envies fréquentes et urgentes d’uriner, accompagnées de sensations de brûlures à la miction, sans qu’il n’y ait de fièvre. Lorsque cette présence anormale de bactéries dans les urines se limite à la vessie, c’est la cystite. Mais il y a un risque de complications lorsque celle-ci d’étend jusqu’aux reins, la pyélonéphrite, et nécessite alors une hospitalisation. Les bactéries concernées sont Escherichia coli dans plus de 80 % des cas, Staphylococcus saprophyticus, Enterococcus faecalis, Proteus mirabilis, Klebsiella pneumoniae.
La cystite est considérée comme récidivante lorsque plus de trois épisodes apparaissent dans l’année. Les infections urinaires avec fièvre nécessitent une consultation et une prise en charge médicale.
Si un régime hydrique intense est le socle de la prise en charge, les plantes médicinales diurétiques et antibactériennes utilisées traditionnellement contre les infections urinaires sont nombreuses : busserole, piloselle, solidage ou encore bruyère. La canneberge quant à elle est conseillée en prévention des récidives, car elle s’oppose à la fixation des bactéries sur les parois de la vessie et des canaux urinaires, mais possède également des propriétés antibactériennes.
Les huiles essentielles
Les huiles essentielles aussi sont composées de substances douées de pouvoirs antimicrobiens largement démontrés et traditionnellement utilisées en cas d’infections urinaires. Les composés biochimiques naturels présentant un effet bactéricide sont le cinnamaldéhyde et ceux de la famille des phénols comme le carvacrol et le thymol. Les huiles essentielles concernées sont la sarriette des montagnes, l’origan compact, le thym à thymol, le thym à feuilles de sarriette ainsi que la cannelle de Ceylan. Toutes ces huiles essentielles ont un point commun : elles s’utilisent principalement par voie orale, à l’aide d’un support adapté (comprimé neutre, miel, sucre) et s’accompagneront d’une huile essentielle protectrice de l’estomac et du foie (essence de citron jaune, huile essentielle de romarin à verbénone, etc.). Elles seront conseillées uniquement aux adultes à partir de 15 ans, et sont contre-indiquées chez la femme enceinte et allaitante.
L’huile essentielle de sarriette des montagnes
L’huile essentielle de sarriette des montagnes (Satureja montana) contient majoritairement du carvacrol et du thymol. Elle possède des propriétés antibactériennes, antifongiques, antioxydantes et antispasmodiques remarquables. La sarriette des montagnes s’utilise principalement par voie orale, à raison d’une goutte sur un comprimé neutre ou du miel, trois à quatre fois par jour, et pendant 5 à 7 jours.
L’huile essentielle de thym à thymol
L’huile essentielle de thym à thymol (Thymus vulgaris ct thymol) contient majoritairement du thymol et du carvacrol. Elle possède des propriétés antibactériennes, antivirales, antifongiques, antispasmodiques et antiparasitaires remarquables. La posologie : 1 goutte sur un comprimé neutre ou dans du miel, 2 fois par jour pendant 5 à 7 jours.
L’huile essentielle de cannelle de Ceylan
L’huile essentielle de cannelle de Ceylan (Cinnamomum zeylanicum) contient majoritairement du cinnamaldéhyde et possède des propriétés antibactériennes, antifongiques, anesthésiques local et anti-inflammatoires. En cas d’infection urinaire, 2 gouttes de cannelle de Ceylan par voie orale, déposées sur un comprimé neutre ou du miel, trois fois par jour, pendant 7 jours. Elle ne devra pas être utiliser chez la femme enceinte ou allaitante et l’enfant de moins de 15 ans. La diffusion et les applications cutanées sont déconseillées.
D’autres huiles essentielles peuvent être et présentent une activité tout aussi intéressante. C’est le cas de l’huile essentielle du thym à linalol (Thymus vulgaris ct linalol), du saro (Cinnamomum fragrans), du palmarosa (Cymbopogon martinii) ou encore du cajeput (Melaleuca cajuputii). Elles pourront être utilisées par voie orale, généralement à partir de 12 ans, sur un support adapté (comprimé neutre, miel), et sans excéder 7 jours de traitements.
Aucun commentaire sur cet article.